Nichée de pics
C'est en allant poser une caméra à l'un des terriers de blaireaux proche de chez mes parents, que j'ai entendu des cris d'oisillons. En me rapprochant d'un arbre que je connais bien car celui où j'y pose souvent mon vélo, j'entends de plus en plus fort ces cris. Je remarque non loin un pic épeiche, je m'éloigne afin d'observer si cette loge est bien la sienne. J'assiste au nourrissage. Je suis ensuite revenue deux après-midi (mi mai et fin mai) avec mon matériel photo. J'ai pu tester la mise au point sur des sujets en mouvement et la rafale du Canon 5d mark IV. J'avoue que j'ai eu beaucoup de mal à faire les réglages de mise au point mais je ne pense pas que j'aurais fait beaucoup mieux avec le Canon 7d mark II (mise à part peut être avoir plus d'images dans les rafales). La montée en ISO du 5d4 m'a permise d'avoir une lumière plutôt correcte alors que le temps était nuageux et que les branches faisaient de l'ombre aux sujets.
Les prémices
La femelle apporte des insectes toutes les 5 minutes environ, parfois c'est le mâle. Les oisillons sont encore de petites tailles ce qui permet aux adultes de rentrer entièrement dans la loge pour les nourrir. Ils ressortent parfois avec leurs excréments sous forme de sacs fécaux.
Le travail d'un duo
Pour nourrir leurs petits, les parents alternent toute la journée entre la chasse et le nourrissage. Il arrive parfois qu'ils reviennent à la loge simultanément. Il faut alors que le dernier arrivé attente quelques secondes la sortie de son compagnon.
Face à ces responsabilités
À la fin du mois de mai, les petits (qui sont au nombre de 2) ont grossi. Les parents ne peuvent plus rentrer dans la loge et se contentent de leur donner la béquer accrochés au tronc. Les oisillons crient de plus en plus fort. Leur premier vol est proche.
Les ailes déployées
Les va-et-vient des parents permettent de réaliser des clichés en vol. On peut y observer le plumage du pic épeiche: les ailes noires barrées de blanc, la poitrine blanche et les plumes sous-caudales rouges.
J'ai appris plus tard que ce n'était pas un hasard si souvent les loges étaient situées juste sous quelques feuilles ou une branche car ce serait pour protéger la nichée de la pluie. L'idée d'enlever des éléments dérangeants comme des feuilles pour faire des photos doit donc bien rester une idée. Beaucoup de choses dans la nature ont un sens que l'homme ne perçoit pas, pas la peine de déranger inutilement. La période de nidification est d'ailleurs une période sensible chez les oiseaux où il ne vaut mieux pas les approcher de trop près et trop longtemps.